La Belgique traverse aujourd’hui une période charnière avec cette grève nationale où les choix politiques, les restrictions budgétaires et les transformations sociales redessinent profondément le rapport entre citoyen·ne·s, institutions et démocratie. Les organisations de jeunesse, dont nous Jeune Et Citoyen (JEC) ASBL, se trouvent en première ligne pour analyser ces évolutions, défendre les droits des jeunes et renforcer leurs capacités d’engagement citoyen.
Cet article revient sur les principaux constats de notre nouvelle note d’analyse, disponible en téléchargement, et met en lumière les impacts concrets des mesures gouvernementales sur la participation des jeunes, l’éducation à la citoyenneté et la cohésion démocratique.

Depuis 2024, plusieurs mesures gouvernementales fragilisent simultanément les secteurs éducatifs, associatifs et d’accompagnement jeunesse. Parmi elles, le possible rappel massif de 228 détaché·e·s pédagogiques constitue un choc majeur : cela priverait de nombreuses organisations de leurs expertises clés, affectant directement des milliers de jeunes.
Ces décisions reflètent une tendance plus large : diminution des moyens, instabilité institutionnelle, pression sur l’enseignement, réduction des dispositifs participatifs et complexification de l’accès aux droits.
Dans ce cadre, défendre la participation des jeunes n’est plus seulement une mission pédagogique : c’est un impératif démocratique.
Les élections européennes de 2024 ont révélé une progression marquée des idéologies d’extrême droite, en Belgique comme ailleurs en Europe. Cette montée se traduit par :
Ces reculs menacent directement les droits humains et renforcent la nécessité d’outiller les jeunes à exercer un esprit critique fort, capable de distinguer les manipulations, les discours simplistes et les fausses évidences.
Chez JEC, nous affirmons que former à l’esprit critique est un acte démocratique, qui permet aux jeunes de comprendre, débattre, analyser et s’engager en conscience.
Une consultation menée auprès de 69 jeunes ne prétend évidemment pas représenter toute la jeunesse belge. Mais elle permet d’observer des tendances robustes et des préoccupations récurrentes, notamment concernant :
Les graphiques analysés dans la note confirment que, même dans un échantillon limité, les jeunes expriment clairement la volonté d’être mieux intégré·e·s dans les prises de décisions publiques.
Cette parole est précieuse, car elle offre un indicateur de terrain pour anticiper les fractures démocratiques à venir.
Dans un contexte de tensions sociales et de transformations rapides, la participation des jeunes n’est pas un supplément optionnel : elle est la condition même de la vitalité démocratique.
Les jeunes ne sont pas un public marginal, mais une composante structurante de la société. Leur implication dans :
permet d’adapter les politiques publiques aux réalités vécues, d’identifier les besoins émergents et de renforcer la confiance institutionnelle.
Plus les jeunes sont écouté·e·s, plus ils·elles développent un sentiment d’appartenance citoyenne durable.
Les organisations comme Jeune Et Citoyen ASBL jouent un rôle déterminant pour :
Les fragiliser revient à fragiliser toute la chaîne de participation démocratique.
L’analyse est claire : une démocratie sans jeunesse est une démocratie en recul.
Télécharger cette note, la diffuser et la lire constitue un geste essentiel pour comprendre les enjeux de cette période et agir collectivement.
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